par Chris 
Il a dû rater le memo sur la dictature. Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône, s’est fendu d’un éloge dégoulinant sur la télévision algérienne TV2 le 30 juin 2025, louant la « gentillesse » des Algériens et l’accueil sous le régime d’Abdelmadjid Tebboune. « Tout le monde est gentil, tout le monde sourit », baratine-t-il, comme s’il décrivait un Club Med plutôt qu’un pays où l’on jette des migrants dans le désert et où les écrivains croupissent en taule. Entre naïveté crasse et complaisance électoraliste, Delogu joue les touristes politiques. Mais qui est ce député, et pourquoi ses œillères puent l’opportunisme ?
Un insoumis en quête de racines… et de voix
Sébastien Delogu, 38 ans, ex-chauffeur de taxi marseillais, est une figure montante de La France insoumise. Élu en 2022 et réélu en 2024 dans la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, il se présente comme le « député des quartiers nord ». Fils d’une mère d’origine algérienne, il brandit fièrement ses racines, embrassant le drapeau algérien lors de manifs pro-palestiniennes. Sa visite en Algérie fin juin 2025, entre recueil sur la tombe de son grand-père et forum économique, sent la quête identitaire… et la chasse aux voix de la diaspora. Mais vanter Tebboune, c’est comme applaudir un pompier pyromane.
L’Algérie de Tebboune : un décor de carte postale ?
Delogu peint une Algérie de Bisounours, mais la réalité cogne dur. Le régime de Tebboune, réélu en 2024 dans une élection truquée, est une dictature en bonne et due forme. L’écrivain Boualem Sansal, accusé d’« atteinte à l’intégrité nationale », est emprisonné depuis novembre 2024, risquant dix ans de taule. Le journaliste Ihsane El Kadi a été libéré en 2024 après deux ans de prison pour « financement étranger ». Les migrants subsahariens ? Expulsés par milliers dans le désert, sans eau ni vivres, selon Amnesty International. Économiquement, l’Algérie patauge : dépendance au pétrole, chômage à 12 %, inflation galopante. Mais pour Delogu, tout va bien, tout le monde sourit. Hallucinant.
Un discours taillé pour la TV d’État algérienne
Sur TV2, Delogu ne se contente pas de bisous au drapeau. Il fustige les médias français « bollorisés » et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, accusé d’« invectiver » l’Algérie. Il va jusqu’à prétendre que « les Français soutiennent l’Algérie » contre Retailleau, une contre-vérité démontée par un sondage Odoxa-Le Figaro (mars 2025) : 67 % des Français backent Retailleau dans le bras de fer avec Alger. Ce discours mielleux, c’est du pain bénit pour le régime, qui instrumentalise Sébastien Delogu comme un idiot utile. Sur les réseaux sociaux, on le flingue : « Trahison », « député algérien », crient les internautes, pointant son silence sur Boualem Sansal ou les détenus politiques.
Pourquoi c’est grave ?
Delogu n’est pas un touriste lambda, c’est un député français. Louer une dictature qui bafoue les droits humains, c’est trahir les valeurs républicaines. Son silence sur les exactions de Tebboune – emprisonnements arbitraires, expulsions inhumaines – pue l’opportunisme électoral. LFI, obsédée par le vote communautaire, ferme les yeux sur les horreurs pour ne pas froisser son électorat franco-algérien. Résultat : Delogu passe pour un clown, ou pire, un complice. Comme le dit un post X : « Il représente la France ou Tebboune ? »
Réveille-toi, Sébastien !
Sébastien Delogu croit flatter l’Algérie, mais il caresse une dictature dans le sens du poil. Pendant qu’il s’extasie sur la « gentillesse » des Algériens, Tebboune enferme, expulse et asphyxie son peuple. Un député devrait dénoncer, pas applaudir. Qu’il retire ses lunettes roses et ouvre les yeux, ou qu’il aille jouer les poètes chez Tebboune. La France mérite mieux que ce cirque.
