Un monde où la magie est réservée aux femmes, un héros qui pourrait sauver ou détruire tout, et des méchants qui feraient passer Sauron pour un amateur. Bienvenue dans Roue du Temps série, l’épopée fantasy d’Amazon Prime Video adaptée des romans de Robert Jordan. Lancée en 2021, portée par Rosamund Pike et une bande d’ados aux destins cosmiques, elle ambitionne de rivaliser avec *Game of Thrones*. Mais après deux saisons et une troisième en route, est-ce un triomphe ou un dragon qui s’écrase ? Cet article remet Roue du Temps série au goût du jour, décortique son univers, ses visuels, et ses ratés, avec une touche d’ironie pour ne pas se perdre dans les prophéties. Flop ou top ? On fait tourner la roue pour trancher.
La Roue du Temps : c’est quoi ce monde ?
*La Roue du Temps* nous plonge dans un univers où le temps tourne en boucle, façon *Dungeons & Dragons* sous stéroïdes. Moiraine Damodred (Rosamund Pike), une Aes Sedai – pensez à une nonne magicienne badass – traque le Dragon Reborn, un élu prophétisé pour sauver le monde ou le réduire en cendres. Elle débarque à Deux-Rivières, un village paumé, et recrute cinq jeunes : Rand (Josha Stradowski), Egwene (Madeleine Madden), Perrin (Marcus Rutherford), Nynaeve (Zoë Robins), et Mat (Barney Harris, puis Donal Finn). L’un d’eux serait le Dragon, mais entre monstres à cornes, sectes fanatiques, et trahisons, la quête s’annonce rude.
Sortie le 19 novembre 2021 sur Amazon Prime Video, la série compte deux saisons (8 épisodes chacune) et une troisième confirmée en production. Adaptée d’une saga de 14 romans (plus de 90 millions de copies vendues), elle vise le trône des séries fantasy, avec un budget colossal – plus de 100 millions par saison. Mais entre fans hardcore des livres et nouveaux venus, les avis divergent : chef-d’œuvre ou pétard mouillé ?

Un style épique (mais pas toujours magique)
*La Roue du Temps* en met plein les yeux… parfois. Les décors – forêts luxuriantes, cités médiévales, déserts arides – évoquent *Le Seigneur des Anneaux*, avec un soin apporté aux costumes (robes des Aes Sedai, capes des méchants). La photo, signée David Moxness, joue sur des couleurs vibrantes, et les effets spéciaux, notamment les sorts magiques, tiennent la route, surtout en saison 2. La musique de Lorne Balfe (*Mission: Impossible*) ajoute une touche épique, même si elle manque d’un thème aussi ikonique que celui de *Game of Thrones*.
Le hic ? La saison 1 souffre d’un montage précipité, avec des batailles qui semblent rushées et des décors parfois cheap (merci, budget mal réparti). La saison 2 corrige le tir, avec des combats mieux chorégraphiés et une ville comme Tar Valon qui claque. Mais le rythme reste inégal, alternant scènes grandioses et dialogues qui traînent. Comme le disait un spectateur : « C’est *Harry Potter* qui aurait sniffé du *Mad Max*, mais parfois, ça pédale dans la semoule. » Le style est ambitieux, mais pas toujours à la hauteur de ses promesses.
Thèmes : destin, pouvoir, et chaos cosmique
*La Roue du Temps* n’est pas qu’une histoire de dragons et de baguettes magiques. Elle creuse des thèmes universels :
- Destin vs. libre arbitre : Être l’élu, c’est cool, mais si ça implique de détruire le monde ? Les héros luttent avec leur rôle, entre prophéties et choix personnels.
- Pouvoir et responsabilité : Les Aes Sedai, qui canalisent la magie, incarnent une élite controversée. Leur autorité divise, comme un gouvernement avec des sorts.
- Amitié et sacrifice : Les cinq jeunes forment une bande unie, mais les secrets et les dangers testent leurs liens. C’est *Friends*, mais avec des épées.
- Bien vs. mal : Le Dragon Reborn peut sauver ou damner. Ce flou moral, rare en fantasy, donne du piquant.
Un exemple marquant : en saison 2, un personnage fait un choix déchirant pour protéger un ami, révélant la tension entre devoir et loyauté. Ces moments, où l’émotion rencontre l’épopée, sont le cœur de la série. Mais parfois, elle s’égare dans des sous-intrigues amoureuses qui sentent le soap opera.

Le casting : Pike brille, les jeunes assurent
Rosamund Pike (*Gone Girl*) porte la série comme Moiraine, une Aes Sedai à la fois sage et implacable, volant chaque scène avec son charisme. Josha Stradowski (Rand) et Madeleine Madden (Egwene) incarnent des héros crédibles, tandis que Zoë Robins (Nynaeve) impressionne par sa fougue. Marcus Rutherford (Perrin) et Donal Finn (Mat, saison 2) ajoutent de la profondeur, malgré des rôles parfois sous-écrits. Les seconds rôles, comme Daniel Henney (Lan) ou Kate Fleetwood (Liandrin), pimentent l’intrigue.
Rafe Judkins, showrunner, adapte les livres avec une liberté qui divise : plus de diversité ethnique, des arcs modifiés pour les non-lecteurs. Produite par Amazon Studios, la série bénéficie d’un budget pharaonique, visible dans les décors et effets, mais pas toujours dans le scénario. Selon des critiques, Pike est le « glue » qui tient l’ensemble, même quand l’histoire vacille.
Flop ou top ? Le verdict
*La Roue du Temps* n’est ni un flop cuisant ni un triomphe absolu. Voici le bilan :
- Les points forts : Rosamund Pike est magnétique, et l’univers, riche, séduit les fans de fantasy. La saison 2 améliore le rythme, les visuels, et les combats, avec des arcs plus audacieux. Selon des analyses, c’est une série « prometteuse » qui gagne en assurance. Les thèmes (destin, pouvoir) parlent à tous, et la diversité du casting est un plus.
- Les points faibles : La saison 1 rush l’intrigue, frustrant les puristes des livres. Le rythme reste inégal, avec des dialogues parfois plats et des romances forcées. Des spectateurs trouvent l’histoire « trop dense » ou « pas assez épique » comparée à *House of the Dragon*. La production, malgré son budget, a des ratés (effets cheap en saison 1).
Un cas qui divise : la fin de la saison 1, avec une bataille bâclée, a fait grincer des dents, mais la saison 2 redresse la barre avec un duel magique époustouflant. Sur les plateformes d’avis, la série oscille entre 80% (critiques) et 65% (public). C’est une série qui séduit les fans de fantasy patient, mais peut agacer ceux qui veulent du *Game of Thrones* bis.

Comparaison : La Roue du Temps dans l’arène fantasy
*La Roue du Temps* vise le trône de *Game of Thrones* mais se heurte à d’autres mastodontes :
- *The Lord of the Rings: The Rings of Power* : Plus grandiose visuellement, mais moins centrée sur les personnages. *La Roue* gagne en humanité.
- *House of the Dragon* : Plus sombre et politique, mais *La Roue* est plus accessible aux novices.
- *The Witcher* : Similaire pour le mix magie-action, mais *La Roue* a un monde plus vaste, moins centré sur un héros.
Par rapport aux livres, la série simplifie des arcs et modifie des personnages, au grand dam des puristes. Elle est moins dense que l’œuvre de Jordan, mais plus digeste pour les non-lecteurs. C’est *Harry Potter* avec plus de sang et moins de baguettes.
Prêt à tourner la roue ?
*La Roue du Temps* est un pari fantasy qui vaut le détour si vous aimez les épopées. Voici le guide :
- Pour qui ? Les fans de fantasy (*Game of Thrones*, *The Witcher*), ceux qui kiffent les mondes riches, ou les inconditionnels de Pike. Moins pour les allergiques aux récits lents.
- Comment regarder ? Deux saisons (16 épisodes, 50-60 minutes) sur Amazon Prime Video. Une saison 3 arrive bientôt.
- Conseil : La saison 1 peut frustrer, mais la 2 décolle. Ignorez les puristes et plongez.
- Bonus : Cherchez les discussions de fans pour les théories (qui est le vrai Dragon ?). Ça pimente le visionnage.
Un spectateur raconte : « J’ai bingé *La Roue du Temps* en une semaine. Pike est géniale, et la saison 2 m’a scotché, même si j’ai zappé des dialogues. » Si vous cherchez une saga épique, c’est pour vous. Sinon, y’a *Ted Lasso*.

La Roue du Temps, un voyage à tenter
Roue du Temps série n’égale pas *Game of Thrones*, mais elle carve son propre chemin. Avec Rosamund Pike en étoile polaire, un univers foisonnant, et des thèmes puissants (destin, pouvoir), elle a conquis une fanbase fidèle, malgré une saison 1 bancale et des divergences d’avec les livres. La saison 2 relève le niveau, et la troisième promet du lourd. Aujourd’hui, elle séduit les amateurs de fantasy audacieuse, même si elle ne convainc pas tous. Flop ? Non. Top ? Pas tout à fait. C’est une roue qui tourne bien, mais parfois bringuebale. Lancez-la sur Amazon Prime, et que le Dragon vous guide… ou pas.

